L'initiative populaire fédérale "Pour une Suisse qui s'engage (initiative service citoyen)" vise à remplacer le système actuel du service militaire obligatoire par une obligation de service généralisé pour tous les citoyens suisses, indépendamment du genre. Il est intéressant de passer en revue les principaux éléments de l'initiative. Une durée de service obligatoire de six mois : toute personne de nationalité suisse devrait effectuer un service au profit de la collectivité et de l'environnement. Des formes de service variées : il pourrait s'agir d'un engagement dans l'armée, la protection civile, le service social ou environnemental. Un modèle plus inclusif et égalitaire : l'initiative veut remplacer le système actuel, qui impose principalement le service militaire aux hommes, par une obligation applicable à tous. Une contribution au bien commun : l'objectif est de renforcer la cohésion sociale et d'apporter une aide concrète à des domaines comme l'environnement, la santé ou le secours en cas de catastrophe.

Il faut savoir que ces éléments ne correspondent pas aux besoins actuels de notre armée et de notre pays. Il est important de savoir que l'armée et la protection civile ont aujourd'hui un problème d'effectif. L'initiative ne résout absolument pas ce problème. Le service militaire est souvent accompagné de désagréments. C'est pour cette raison qu'il est impopulaire auprès de nombreux jeunes.

Dans le contexte actuel, il est impératif de renforcer le système d'obligation de servir et d'enrichir l'obligation de servir dans le domaine de la sécurité, en alignant ces mesures sur les menaces et les besoins en matière de sécurité dans notre pays. Il en résulte qu'il faut alimenter davantage et de manière plus constante l'armée et lui donner les moyens nécessaires pour lui rendre sa force de défense. La présente initiative ne correspond pas du tout à la situation actuelle de la menace en Europe et nous devons revenir à un service obligatoire avec un accès restreint au service civil.

Nous vous invitons à recommander un rejet ferme de cette initiative.

Didier Calame
Les Planchettes (CH) (NE)

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